Tous les indicateurs le confirment : le e-commerce au Maroc gagne du terrain et le nombre de sites marchands est en croissance exponentielle. Plus de 1.000 sites de e-commerce étaient actifs en 2019, dont près de 500 sites créés en 2019 et 300 qui ont démarré leur activité cette année-là. Le nombre de Marocains connectés, lui aussi, ne cesse de progresser, avec un taux de croissance annuel moyen de 2,8%. En 2019, 65% des Marocains étaient connectés à Internet, 31% équipés d’un ordinateur ou tablette et 76% avaient un smartphone. Parallèlement, la confiance des internautes dans les sites de e-commerce s’améliore, puisqu’ils sont moins réticents à acheter et à payer en ligne via leur carte bancaire (source : Enquête annuelle marché des TIC de l’ANRT). «Il est vrai que le confinement a modifié les habitudes prises par les Marocains et a ouvert de nouvelles perspectives. Parmi les options disponibles, les places de marché (communément appelées marketplaces) qui offrent de nombreux atouts dont le respect de la distanciation sociale, l’accès à un large éventail de produits partout au Maroc, la possibilité de payer en ligne sans devoir manipuler de l’argent, etc», explique Larbi Alaoui Belrhiti, directeur général de Jumia Maroc.
À vrai dire, les Marocains ont tendance à être plus avancés en matière de e-commerce et de livraison à domicile que d’autres consommateurs sur le continent. L’industrie surfe positivement sur les avantages d’Internet, l’engouement de la classe moyenne, l’urbanisation et la jeunesse de la population. «Le fait que les Marocains n’aient pas pu sortir pour faire leurs courses pendant une longue période, en 2020, a accru la notoriété de nos services de vente et de livraison à domicile et la curiosité vis-à-vis de notre offre. Chez Glovo, nous sommes sûrs d’avoir réussi à gagner la confiance des clients qui ont essayé la livraison à domicile et e-commerce. Cela a poussé les gens à changer leurs habitudes, contribuant par-là au développement de l’industrie», affirme Toni Perez, directeur général de Glovo Maroc. Il faut noter que depuis l’apparition du e-commerce au Maroc, la majeure partie des transactions se fait hors circuit bancaire. Nombreux sont les e-commerçants, en effet, qui utilisent des canaux digitaux (simple page Facebook, Instagram ou autres) et ne proposent que le cash comme moyen de paiement. Selon une étude de Sunergia, 60% des internautes déclarent avoir déjà effectué des achats de produits/services ou des paiements en ligne. Ces paiements ont été majoritairement faits en dirham marocain (62% vs 6% en devise seulement, et 32% aussi bien en dirham qu’en devise).
Source: Les Inspirations Éco
Journal Les Eco